Altair Avocats conseille Géocorail dans sa levée de 2,7 millions d'euros pour consolider son béton naturel

Altair Avocats conseille Géocorail dans sa levée de 2,7 millions d'euros pour consolider son béton naturel

Pubblicato il : 29/10/2021 29 octobre oct. 10 2021

ALTAÏR AVOCATS a conseillé Géocorail dans sa levée de 2,7 millions d'euros pour consolider son béton naturel.
L’équipe  d’Altaïr Avocats était composée de Philippe Beauregard et Jeanne Mucchielli
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La société marseillaise Géocorail a mis au point un système d'électrolyse de l'eau de mer qui permet de créer un liant semblable à la composition des coraux pour agglomérer des matériaux sous-marins. Sa principale cible est la consolidation des côtes attaquées par l'érosion.

Le « béton écologique » de Géocorail commence à prendre. Après trois ans de recherche, la société marseillaise prévoit de franchir cette année son premier million d'euros de chiffre d'affaires avec la commercialisation de services innovants de lutte contre l'érosion côtière et l'écoconception d'ouvrages maritimes et de récifs artificiels.

Son procédé, protégé par quatre brevets, électrolyse l'eau de mer pour précipiter le calcium et le magnésium et créer un liant à base d'aragonite et de brucite - deux roches apparentées à la matière produite par les coraux - qui agglomère les sédiments environnants. « La réaction produit un béton naturel très adhésif qui peut fixer en quelques mois de gros blocs rocheux », explique Philippe Andréani, directeur général de cette entreprise incubée par Truffle Capital depuis 2012.

Une forte demande

Le fonds, qui avait investi 2 millions d'euros en amorçage, vient de réinjecter quasiment la même somme à l'occasion d'un tour de table de 2,7 millions auquel participent également plusieurs family offices . L'opération vise à accélérer le développement commercial de l'entreprise, notamment en Europe, sur ce marché public qui consacre près de 5 milliards d'euros par an à la protection des côtes contre le risque d'érosion et de submersion.


« Notre carnet de commandes se remplit à grand pas », se félicite-t-il. A la Rochelle, la solution a permis par exemple de remplacer l'approvisionnement coûteux en blocs de plusieurs tonnes pour former les digues, par des roches de quelques dizaines de kilos disponibles sur place. « Nous évitons 300 km de transport routier avec une économie à la clé de 78 tonnes de CO2 », ajoute le dirigeant.

De multiples applications possibles

A Sète, ce sont 350 tonnes de coquilles d'huîtres qui ont été recyclées pour fabriquer de solides chemins de maintenance dans plusieurs bassins de rétention d'eau. A Cannes, le béton naturel de Géocorail fondu dans un géotextile a permis de solidifier les chaussettes brise houles immergées devant la Croisette.

L'entreprise imagine de multiples applications : protection des quais maçonnés, réalisation de récifs artificiels pour favoriser le repeuplement de déserts sous-marins, extension de digues… Elle teste aussi l'encapsulation de polluants sous-marins dans les fonds portuaires avec la création de socles de béton cellulaire qui évite au mouvement des hélices de soulever les sédiments contaminés.

Communiqué de presse - Les Echos 
 

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